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Iran, entre ombre et lumière

Representants of the Empire provinces caring presents to Darius King, Persepolis, Iran

Perdue entre un passé hérité de trois empires successifs, un avenir incertain et un présent sans liberté, l’Iran d’aujourd’hui est un mélange de modernité, d’histoire, de culture et de fanatisme religieux. La jeunesse irannienne, de Tabriz à Téhéran, d’Esfahan à Shiraz, rêve de lendemains aux libertés occidentales, sans toutefois embrasser toutes les valeurs des sociétés modernes. La loi du talion est ainsi encore généralement acceptée en lieu et place d’une justice équitable et la séparation entre l’Eglise et l’Etat, avancée majeure des sociétés démocratiques, n’est encore qu’un concept flou et secondaire.

Trois semaines d’immersion ne sont certes pas suffisantes pour appréhender toute la diversité de la société irannienne. Ca et là se détachent néanmoins quelques observations, découvertes et autres impressions.

Down with USA, Teheran former ambassy of the US

De l’extérieur, l’Iran est ainsi trop souvent réduite à son gouvernement bicéphale. Un guide suprême et une cohorte de religieux qui détiennent de facto tous les pouvoirs et utilisent une marionnette dont la dernière élection fut une mascarade. En réalité, les rencontres avec le peuple iranien ont été empruntes de bienveillance, de curiosité et d’échanges. Un accueil du visiteur qui contraste avec les injonctions et menaces régulièrement adressées à la communauté internationale par les canaux officiels.

Women in Black in Yazd street

Les perles de la Perse antique – Esfahan, Shiraz, Persepolis – nous ont éblouis et replongés dans les épopées grandioses de Darius à Marco Polo. L’histoire récente depuis la chute du Shah, despote sans lumière, en 1979, ressemble quant à elle aux heures sombres du moyen-âge. La tristesse et la désillusion sont aujourd’hui visibles sur les visages et, souvent,  l’on nous glisse à l’oreille ce même rêve de terre promise, au Canada, en Australie ou en Europe. Car cette jeunesse iranienne, fière, éduquée et courageuse est prête au sacrifice ultime, celui de quitter pays et famille pour trouver exil et liberté en terre inconnue.

Children in the street, Yazd

L’Iran nous aura ainsi laissé l’empreinte de la rencontre de « l’autre », cet autre finalement pas bien différent de nous, qui nous pousse à reconsidérer la question des valeurs humaines en se disant qu’ici comme chez nous (ici par l’utilisation du fanatisme religieux, chez nous par le culte de la consommation), les vraies valeurs sont étouffées par de faux prétextes.

One Comment

  1. Diego Cairns

    eppa que lindas chicas !!

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