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Ouzbékistan, de la route de l’Ouest ou route de la Chine à la Route de la Soie

A l’époque (IIIème – XIIème siècle) de l’intense échange commercial entre l’est et l’ouest le long de ce que l’on nomme de nos jours Route de la Soie, les régions qui composent l’Ouzbékistan d’aujourd’hui ne sont qu’un maillon d’une seule et grande chaîne. Chaîne qui s’étire et relie grosso modo trois empires : celui de Rome (puis Byzance), celui de la Perse (Achéménide, Seleucide, Sassanide puis Seljoukides) et celui de la Chine.
Pour ceux qui nous suivent, on a déjà mentionné les échanges qui se sont déroulés durant des décennies sur les chemins de cette Route, devenue fameuse avec les récits de Marco Polo et ses frères, et, plus proche de nous, grâce à notre compatriote Ella Maillart, que ces contrées d’Asie centrale ont attirée depuis l’âge de 20 ans. Un moyen, pensait-elle, de quitter sa civilisation décadente, sorte de rejet avant l’heure de la société dite de consommation.
Voyage Boulet, Bukhara

L’Ouzbekistan de 2011, qui s’est ouvert au monde extérieur dans les années 70, utilise le terme de “route de la soie” comme slogan et maître-mot d’une industrie touristique en pleine expansion. Ainsi, les guerriers, puis les diplomates et les commerçants, suivis par les archéologues auront laissé place à une nouvelle race d’explorateurs-voyageurs: les touristes.

Touriste à Bukhara, Liabi House

Que nous le voulions ou non, touristes nous sommes et touristes nous resterons. Ne serait-ce que par la durée limitée de nos visas (entre 15 et 30 jours), les tracasseries administratives pour les obtenir et le parcours du combattant qui nous attend à chaque franchissement de frontière (les Ouzbeks ont récemment fermé une frontière avec le Tadjikistan, ce qui nous oblige à un détour de plus de 6 heures de route). Bien sûr, nous ne faisons pas partie de ce tourisme de masse qu’est celui des tours-opérateurs ou autres charters qui essaiment leurs cargaisons sur les principaux sites, mais nous en sommes néanmoins les représentants potentiels (et les victimes parfois, si l’on prend en compte le prix de certains services).

L’Ouzbékistan d’aujourd’hui donc, peut-être du fait de son histoire nationale artificiellement créée par les soviétiques, nous est apparu en marge de cette grande histoire de la Route, que l’occident appelait autrefois route de la Chine ou route de l’Ouest. Comme il semble loin le temps de ces écrivains-voyageurs à la Bouvier, Maillart ou David-Neel qui, dès le  XIXème siècle, nous ont fait rêver par leur récits d’aventures, cette grande aventure que nous recherchons, à notre modeste niveau, pour comprendre et rencontrer cet autre monde qui nous entoure.
Rêverie au bord du lac Chorvok, Ouzbékistan

GB

One Comment

  1. Hallouet

    Coucou des montagnes a chocolat ,nous pensons bien a vous et encore merci pour vos récits.
    Bisous Pascal Family

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